Le 20 septembre 2014, j'atterrissais sur le petit aéroport très endommagé de Tacloban. Ici, il y a moins d'un an, le 8 novembre 2013, la population a vécu l'enfer.
Le cauchemar Haiyan, c'est des vents de + de 300 km/h et une montée des eaux qui a dévasté en quelques heures habitations et cultures laissant derrière son passage 6300 morts, 28000 blessés et 16 millions de sinistrés dans l'archipel qui se sont retrouvés sans abris, sans nourriture et sans eau potable. Les régions de Tacloban, Leyté, et Samar ont été durement frappées.. Il faudra des années pour relancer l'économie locale car l'agriculture, les plantations de cocotiers et les ports de pêche ont été dévastés.
Un an après la catastrophe, une population importante vit sous des tentes ou des abris précaires faits de bois, de tôles ondulées, de débris récupérés. Le bord des routes se transforme en de vastes bidonvilles arrimés aux épaves de bateaux soulevés par les vagues de Yolanda.
Ce qui marque mon esprit dans ce carpharnaum ou la pauvreté est omniprésente, c'est le sourire triomphant souvent accompagné du V de la victoire .... bien sur la tristesse transparait mais quelle dignité! Les enfants courent et jouent au milieu des maisons en ruine en feignant d'avoir oublié la tragédie.