Le temps s'est arrêté dans la vallée de l'OMO. Ici, dans le sud de l'Ethiopie, des populations tribales agriculteurs ou éleveurs perpétuent des coutumes ancestrales, vivent dans des huttes construites à partir de branchages et de boue avec pour seul mobilier, la peau d'un animal pour dormir.
Se décorer avec des peintures corporelles, des coiffes végétales, des colliers, des ornements labiaux ou auriculaires sont des pratiques courantes comme le sont encore les scarifications à l'aide d'objets tranchants, expression de force mentale et de bravoure ou personnification d'esthétisme. Ces tribus majoritairement polygames sont organisées en classe d'âge et pour la plupart dominés par les anciens. Les hommes sont en charge de la défense du territoire et des troupeaux utilisés pour le lait, le sang et la viande, mais aussi comme monnaie d'échange et mesure du nombre d'épouses. Quant aux femmes, elles cultivent le sorgho ou le maîs, s'occupent des récoltes, des tâches ménagères et confectionnent poteries, objets en cuir ou en bois qui le cas échéant peuvent servir de monnaie d'échange pour les denrées de première nécessité.
Aujourd'hui le trafic avec les pays frontaliers a remplacé les arcs et les lances par des kalachnikovs qui, exhibés avec fierté rendent les combats entre tribus plus meurtriers.